Défibrillateur implantable sous-cutané – Emblem S-ICD (A209) et Emblem MRI S-ICD (A219) – Boston Scientific

 

La société Boston Scientific a informé l’ANSM d’un risque de dysfonctionnement rare et transitoire concernant tous les défibrillateurs cardiaques implantables sous-cutanés Emblem (Modèles A209 et A219).

La mise à jour logiciel de ces dispositifs, à l’aide des programmateurs prévus à cet effet lors de la prochaine consultation en présentiel, permettra de remédier à ce problème potentiel.

Dans ce contexte, la société Boston Scientific a diffusé un courrier aux professionnels de santé concernés (implanteurs et/ou assurant le suivi des patients porteurs de ces dispositifs)

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Nouvelles recommandations européennes sur la prise en charge des endocardites


Vincent Richeux

12 septembre 2023

Amsterdam, Pays-Bas — Les nouvelles recommandations sur la prise en charge des endocardites ont été présentées lors du Congrès de l’European Society of Cardiology (ESC) 2023. Changement majeur par rapport à la version précédente de 2015 : le document valide le passage d’une antibiothérapie intraveineuse à une antibiothérapie orale chez certains patients après stabilisation clinique, ce qui devrait nettement réduire le temps d’hospitalisation.

Ces nouvelles recommandations ont été publiées dans l’European Heart Journal. Elles insistent notamment sur la nécessité de s’appuyer sur un centre de référence et sur des experts pour décider de la prise en charge, qu’importe le niveau de gravité, en particulier lorsque se pose la question de pratiquer un traitement chirurgical en urgence (Classe I).

L’endocardite infectieuse reste rare, mais elle peut avoir de graves conséquences. Dans la moitié des cas, l’intervention chirurgicale est nécessaire pour retirer les tissus infectés et réparer ou remplacer les valves cardiaques atteintes. La mortalité hospitalière est malgré tout élevée puisqu’elle demeure autour de 20 %, tandis que la mortalité à cinq ans peut atteindre 40 %.

Antibioprophylaxie et gestes bucco-dentaires invasifs

L’importance des mesures de prévention est à nouveau soulignée dans ces recommandations. Une bactériémie d’origine cutanée est à l’origine de 40 % des endocardites, dont une majorité liée à une infection par staphylocoque, tandis que l’origine bucco-dentaire (infection par streptocoque) représente un tiers des cas. Les mesures d’hygiène sont donc fondamentales, en particulier chez les individus les plus à risque.

Comme dans les précédentes recommandations, l’antibioprophylaxie reste restreinte aux patients à haut risque d’endocardite, uniquement lorsque des gestes bucco-dentaires invasifs sont programmés. Le niveau de cette recommandation est néanmoins renforcé (Classe IIa à Classe I).

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Structures libérales légères de rééducation cardiaque : premier bilan d’une expérimentation réussie

 

Jacques Cofard

 

4 septembre 2023

 

France – Depuis trois ans, une expérimentation avec des structures libérales légères (SLL) destinée à la rééducation des patients coronariens et insuffisants cardiaques est en cours. Un arrêté parut au journal officiel du 18 aout la prolonge pour encore six mois, fixant son terme au 30 avril prochain (après une durée totale de 44 mois). A cette occasion, le Dr Dany-Michel Marcadet, porteur du projet, directeur d’un des trois centres, la SELARL parisienne cœur et santé, inclus dans l’expérimentation, nous livre une première évaluation.

« Nous avons inclus 2000 patients et espérons atteindre 2800 patients à la fin de cette expérimentation », précise le Dr MARCADET.

Combler la non-prise en charge de 70% des patients

En quoi consiste ces structures libérales légères ? « Environ 30 % des patients ayant eu un syndrome coronaire aigu et 10 % de ceux ayant eu une défaillance cardiaque bénéficient d’une réadaptation cardiaque […] Les structures libérales légères ont l’objectif de répondre à la non prise en charge après leur hospitalisation aiguë de 70 % des patients cardiaques (insuffisants coronariens et insuffisants cardiaques) », peut-on lire dans ce cahier des charges. Comment expliquer que plus des deux tiers de ces patients échappent à toute réadaptation ? « Le problème actuel est le manque de place dans toutes les structures de soin de suite et réadaptation – sur Paris intra-muros, ces structures sont peu nombreuses alors que les besoins y sont importants –, et que des patients « légers » qui pourraient bénéficier d’une prise en charge libérale ambulatoire se voient proposer une réadaptation en hospitalisation complète ou en hôpital de jour traditionnel. »

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Premières recommandations européennes sur la prise en charge des cardiomyopathies

 

Vincent Richeux

4 septembre 2023

Amsterdam, Pays-Bas — Les recommandations européennes sur la prise en charge des cardiomyopathies ont été présentées lors du Congrès de la Société européenne de cardiologie (ESC 2023) et publiées simultanément dans l’European Heart Journal. Pour la première fois, des recommandations internationales sont consacrées à l’ensemble des cardiomyopathies et non plus seulement à la cardiomyopathie hypertrophique (CMH).

En plus de la CMH, qui a fait l’objet de recommandations à part entière en 2014, le nouveau document de 146 pages aborde les cardiomyopathies dilatée, restrictive, la cardiomyopathie ventriculaire droite arythmogène (CVDA), ainsi que de la cardiomyopathie non dilatée à ventricule gauche, une nouvelle entité parmi ces pathologies affectant le muscle cardiaque.

« Ce document novateur reflète les avancées en génétique et en imagerie cardiaque, ainsi que l’émergence de nouveaux traitements ciblant les causes spécifiques de la maladie », a commenté la Dre Elena Arbelo (Hospital Clinic de Barcelona, Espagne), co-coordinatrice du groupe de travail chargé de la rédaction de ces recommandations.

Le mavacamten (Camzyos®), premier inhibiteur sélectif de la myosine cardiaque, fait ainsi son entrée dans le traitement de la CMH obstructive, tandis que la place du tafamidis (Vyndaqel®), un stabilisateur spécifique de la transthyrétine, est confirmée dans le traitement des formes symptomatiques de la cardiomyopathie amyloïde liée à la transthyrétine.

Progrès majeurs de la génétique et de l’imagerie

« Il y avait clairement un manque de recommandations de bonnes pratiques dans la prise en charge de ces cardiomyopathies, qui sont une cause importante de mort subite et d’insuffisance cardiaque chez le sujet jeune », a commenté auprès de Medscape édition française, le Pr Philippe Charron, (hôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP-HP, Paris), qui a supervisé pour l’ESC la relecture du document par un groupe d’experts.

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Le COVID pourrait augmenter le risque d’hypertension artérielle

 

Lisa O’Mary

6 septembre 2023

États-Unis – Avoir le Covid-19 pourrait accroitre le risque de développer une hypertension artérielle dans les 6 mois, selon une nouvelle étude publiée lundi 21 août dans Hypertension.

1 personne sur 5 développerait une hypertension artérielle

L’hypertension artérielle touche déjà près de la moitié des adultes aux États-Unis et constitue un facteur de risque important de maladies mortelles comme les maladies cardiaques ou les AVC.

Constatant qu’un nombre particulièrement important de personnes avaient été diagnostiquées dernièrement avec une hypertension, les auteurs ont recherché s’il existait un lien entre le Covid et l’HTA.

Parmi les participants qui n’avaient pas d’antécédents d’hypertension artérielle connus :

  • une personne sur cinq ayant été hospitalisée pour Covid a développé une hypertension artérielle dans les 6 mois.
  • une personne sur 10 ayant eu le Covid mais n’ayant pas été hospitalisée a développé une hypertension artérielle dans les 6 mois.

Dans le détail, les chercheurs ont analysé les données de plus de 45 000 personnes qui ont eu le Covid entre mars 2020 et août 2022. Ces personnes n’avaient pas d’antécédents d’hypertension artérielle connus. Toutes les personnes ont été traitées au Montefiore Health System dans le Bronx, à New York (États-Unis) et sont retournées dans le système hospitalier pour une raison médicale dans un délai moyen de 6 mois.

L’hypertension a été définie comme « une tension artérielle supérieure ou égale à 130/80 mm Hg », selon un communiqué de presse de l’American Heart Association .

Grippe versus Covid

Dans une analyse visant à évaluer l’impact du Covid, les chercheurs ont comparé la probabilité d’apparition d’une hypertension artérielle chez les personnes ayant contracté la grippe et chez les personnes ayant contracté le Covid.

Les patients hospitalisés en raison du Covid étaient plus de deux fois plus susceptibles d’avoir une hypertension artérielle que les patients hospitalisés pour cause de grippe. Les personnes atteintes de Covid mais non hospitalisées étaient 1,5 fois plus susceptibles de développer une hypertension artérielle que les patients grippés non hospitalisés.

Les personnes les plus à risque étaient âgées de 40 ans ou plus, étaient des hommes ou souffraient de maladies comme la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), une coronaropathie ou une néphropathie chronique.

Les auteurs ont noté que les participants vivaient pour la plupart dans une zone socio-économique défavorisée, ce qui peut constituer un facteur de risque d’hypertension artérielle. Des aspects de la pandémie autres que le virus lui-même pourraient également avoir eu un impact sur le risque d’hypertension, comme l’isolement, un faible niveau d’activité, une mauvaise alimentation et le stress psychologique.

Des données supplémentaires nécessaires

Les chercheurs ont indiqué que des études supplémentaires étaient nécessaires pour surmonter les limites de leur recherche, notamment le fait qu’elle n’a porté que sur des personnes ayant eu des contacts avec le système de santé et qu’ils ne savaient pas si certaines personnes souffraient déjà d’hypertension artérielle non-diagnostiquée auparavant, ce qui est fréquent.

« Étant donné le nombre de personnes touchées par le Covid-19 par rapport à la grippe, ces statistiques sont alarmantes et suggèrent que beaucoup plus de patients développeront probablement une hypertension artérielle à l’avenir, ce qui pourrait représenter un fardeau important pour la santé publique », a déclaré le chercheur Tim Q. Duong, professeur de radiologie à l’Albert Einstein College of Medicine et au Montefiore Health System, dans un communiqué de presse.

« Ces résultats devraient sensibiliser davantage au dépistage de l’hypertension chez les patients à risque après un Covid-19 afin de permettre un diagnostic et un traitement plus précoces des complications liées à l’hypertension, telles que les maladies cardiovasculaires et rénales. »

ABBOTT problème avec le circuit Bluetooth de certains DAI et CRT-D

FA-Q122-CRM-2 URGENT de sécurité
POUR UN SOUS-ENSEMBLE DE DAI ET CRTNxT,
FABRIQUES AVANT AVRIL 2022
MODELES CDVRA500Q, CDDRA500Q, CDHFA500Q, CDVRA600Q,
CDDRA600Q, CDHFA600Q, CDVRA300Q, CDDRA300Q ET CDHFA300Q

Août 2023

Résumé :
Abbott informe ses clients d’un rare potentiel problème de composant du circuit Bluetooth (BLE) sur un sous-ensemble de Défibrillateurs Automatique Implantables (DAI), resynchronisation cardiaque (CRT-D) fabriqués avant avril 2022. Ce problème a été associé à un risque de perte de
communication Bluetooth (et donc de perte de télésurveillance), de consommation de courant supérieure à la normale et de longévité réduite du dispositif.
9 événements qui ont conduit à un remplacement précoce du dispositif en raison de ce problème ont été rapportés à Abbott, sans conséquences cliniques pour les patients.
Si un dispositif rencontre ce problème, les fonctions principales, notamment la stimulation, la détection, la délivrance de choc
et la télémétrie inductive, restent disponibles pendant la durée de vie restante de la pile. L’alerte sonore IRE (Indicateur de
Remplacement Electif) reste active sur les dispositifs concernés par ce problème.
Parmi les 67 000 dispositifs distribués dans le monde, 16 dispositifs implantés ont perdu la communication Bluetooth à cause
de ce problème. Parmi eux, 9 (0,013 %) ont présenté une consommation de courant élevée et une longévité réduite du dispositif.
Environ 78 % de tous les dispositifs distribués dans le monde ont déjà un risque atténué grâce à une interrogation de routine
du programmateur, qui déploie une mise à jour du logiciel.
Un sous-groupe d’environ 1 500 dispositifs est plus susceptible de présenter ce problème que les 65 500 autres dispositifs.

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Nouveaux facteurs de risque de maladies cardiovasculaires : quels sont-ils ?

 

Paolo Spriano , 14 août 2023

Tucson, États-Unis  – Les maladies cardiovasculaires (MCV) sont la principale cause de décès prématuré et d’invalidité dans la population générale et, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, l’incidence des MCV augmente dans le monde entier.

Les facteurs de risque conventionnels qui contribuent à l’apparition et à l’aggravation des MCV ont été identifiés et largement étudiés. Ils comprennent les niveaux élevés de cholestérol, l’hypertension artérielle, le diabète, l’obésité, le tabagisme et le manque d’activité physique. Malgré la mise en place de mesures de prévention et de traitement de ces facteurs de risque avec des hypolipidémiants, des antihypertenseurs, des antiplaquettaires et des anticoagulants, le taux de mortalité lié aux MCV reste élevé.

En dépit de l’efficacité de nombreuses options de traitement actuellement disponibles, il existe encore des lacunes importantes dans l’évaluation des risques et le traitement des MCV.

Depuis quelques années, de nouveaux facteurs de risque coronarien sont apparus. Ils sont détaillés dans un éditorial publié dans The American Journal of Medicine qui décrit leur rôle et leur impact sur notre santé cardiovasculaire.

Inflammation systémique

Les nouveaux facteurs de risque coronariens comprennent les maladies suivantes caractérisées par une inflammation systémique.

Goutte : parmi les patients qui ont récemment connu une poussée de goutte, la probabilité d’expérimenter un événement CV aigu tel qu’un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral est augmentée.

Polyarthrite rhumatoïde et lupus érythémateux disséminé : les patients atteints de l’une ou des deux de ces affections sont plus susceptibles de souffrir d’une coronaropathie concomitante prématurée et extrêmement prématurée.

Maladie inflammatoire de l’intestin (maladie de Crohn ou colite ulcéreuse) : les patients atteints de cette maladie ont un risque accru de développer une maladie coronarienne.

Psoriasis : les patients atteints de psoriasis sont jusqu’à 50 % plus susceptibles de développer une MCV.

Facteurs maternels et infantiles

Les facteurs maternels et infantiles suivants sont associés à un risque accru de développer une maladie coronarienne : diabète gestationnel ; prééclampsie ; accoucher d’un enfant de faible poids à la naissance ; accouchement prématuré ; et la ménopause prématurée ou chirurgicale. Le ou les facteurs qui augmentent le risque de maladie coronarienne associée à chacune de ces conditions ne sont pas connus, mais peuvent être le résultat d’une augmentation des cytokines et du stress oxydatif.

Une association inhabituelle et pourtant inexpliquée a été observée entre les migraines avec aura chez les femmes et les MCV incidentes.

L’association d’un traumatisme au début de la vie et du risque d’évènements CV indésirables chez les personnes jeunes et d’âge moyen qui ont des antécédents d’infarctus du myocarde est également intéressante.

Les patients transgenres qui se présentent pour des soins d’affirmation de genre courent également un risque CV accru. Chez ces patients, l’augmentation du risque de maladie coronarienne peut être liée à des taux élevés d’anxiété et de dépression.

Facteurs environnementaux

Le faible statut socioéconomique est devenu un facteur de risque. L’augmentation des facteurs de stress psychosociaux, les opportunités éducatives et économiques limitées et le manque d’influence des pairs favorisant des choix de vie plus sains peuvent être des éléments conduisant à une maladie coronarienne plus fréquente chez les personnes ayant des conditions de vie socio-économiques faibles.

On estime que la pollution de l’air a causé 9 millions de décès dans le monde en 2019, dont 62 % sont dus à des MCV et 31,7 % à des maladies coronariennes. Les aérosols environnementaux gravement pollués contiennent plusieurs métaux toxiques, tels que le plomb, le mercure, l’arsenic et le cadmium. Une exposition transitoire à divers polluants atmosphériques peut déclencher l’apparition d’un syndrome coronarien aigu.

Facteurs de style de vie

Les longues heures de travail des patients qui ont subi un premier infarctus du myocarde augmentent le risque d’événement récurrent, peut-être en raison d’une exposition prolongée à des facteurs de stress au travail.

Le fait de sauter le petit-déjeuner a été associé à une augmentation de la mortalité CV et toutes causes confondues.

La consommation à long terme de boissons contenant du sucre et des édulcorants artificiels a également été associée à une mortalité CV accrue.

Reconnaître la présence d’un ou plusieurs de ces nouveaux facteurs de risque pourrait aider à susciter et à améliorer les comportements pour réduire au minimum les facteurs de risque CV plus conventionnels.